Comment vole un avion? Notre pilote Philip vous dit tout

Vous avez toujours voulu savoir comment volait un avion? Nous avons posé la question à Philip, 37 ans, engagé depuis 10 ans chez TUI fly et pilote sur notre Boeing 737. Dans ce blog, vous en apprendrez davantage sur la manière dont vole un avion. Mais aussi, notamment à quelle altitude et à quelle vitesse vole un avion, et tout ce que cela implique. Bref, Philip vous souhaite la bienvenue à bord.

Comment décolle un avion?

Grâce à la puissance des moteurs, nous accélérons l’appareil sur la piste en l’amenant à une vitesse préalablement calculée. Ensuite, on tire lentement sur le volant. La gouverne de profondeur se lève. La queue est attirée vers le bas, le nez se lève. L’angle d’attaque des ailes a une amplitude de plus en plus grande, créant une portance de plus en plus importante. Dès que la force de portance est supérieure au poids de l’avion, l’appareil décolle.

Curieux de savoir comment ça se passe en cabine? Lisez l’article Une journée avec une hôtesse de l’air.

À quelle altitude vole un avion?

À bord d’un Boeing 737, nous volons généralement entre 11 et 12 kilomètres d’altitude. Pourquoi? Parce que les moteurs ont été conçus pour affronter des conditions atmosphériques froides. Et de fait, à pareille altitude, on avoisine les – 56 ° C. Pour vous donner une idée… L’Everest culmine à 8,8 km. À 12 km d’altitude, nous volons « au-dessus du temps ». Et donc au-dessus des nuages de pluie. Pour voler aussi haut, la cabine doit être pressurisée. La pressurisation fait en sorte qu’on garde une pression équivalente à une altitude comprise entre 1600 et 2400 mètres dans l’habitacle. À cette altitude, il est très facile de respirer, d’autant plus que l’ECS (Environmental Control System) permet de purifier et réchauffer l’air.

À quelle vitesse vole un avion?

La vitesse de croisière classique d’un Boeing 737 atteint aux alentours de 850 km/h. Mais la vitesse précise est tributaire de plusieurs facteurs. Nous parlons même de deux sortes de vitesse: la vitesse air et la vitesse sol. La vitesse air est la vitesse renseignée par les instruments de l’avion. La vitesse sol est la vitesse par rapport au sol. À l’altitude de vol normale de 12 km, l’avion peut facilement voler plus vite. Tout est lié à la raréfaction de l’air: il y a donc moins de particules d’air. L’avion doit garder la même portance en altitude. Vu que l’air se raréfie, il est obligé de voler plus vite. Il doit donc voler de plus en plus vite à mesure qu’il prend de l’altitude. Pour un pilote, la vitesse air est la plus importante. En effet, un pilote veut savoir s’il y a suffisamment de flux d’air autour des ailes. Pour les passagers, il est souvent plus intéressant de connaître la vitesse sol. Et pour cause, plus la vitesse sol est élevée, plus vite ils rejoignent leur destination.

Le vent a quant à lui également une influence sur la vitesse. Vous avez peut-être déjà entendu parler du « jet stream »? À une altitude de 12 km, on peut avoir des vents de 250 km/h. On a dit précédemment que la vitesse moyenne au sol d’un avion était de 850 km/h. Avec un vent de face de 250 km/h, un avion ne volera plus qu’à 600 km/h au sol. Bref, en ayant le vent de dos ou de face, cela peut faire une grosse différence dans la durée de vol.

Dans quel aéroport préférez-vous atterrir?

En tant que pilote, j’aime bien voler jusqu’en Grèce. Vous avez à la fois de magnifiques petites îles avec des courtes pistes d’atterrissage et un cadre idyllique. La piste qui donne le plus de fil à retordre est celle de l’île portugaise de Madère. À cause des bourrasques de vent et de la situation de la piste coincée entre océan et montagnes, elle relève du défi pour les pilotes. Heureusement, c’est justement pour ça que nous avons suivi une formation aussi complète.

Vous trouvez stressant de prendre l’avion? Lisez nos conseils pour vaincre votre peur de l’avion.

Quel est votre meilleur souvenir en tant que pilote?

Cela va vous sembler un peu cliché, mais je réalise chaque jour mon rêve d’enfance. Le métier de pilote m’amène à collaborer avec différents équipages, dans le cockpit et en cabine. J’atterris dans différents aéroports et j’affronte n’importe quelles conditions météo. Et bien entendu, la diversité des destinations et des passagers fait qu’aucune journée ne se ressemble. Chaque jour, ensemble, nous mettons tout en œuvre pour garantir un vol agréable et en toute sécurité, d’un point A à un point B.

Nous espérons que Philip a pu vous aiguiller sur le monde de nos pilotes. Envie d’approfondir plus le sujet? Joost vous fait entrer dans le cockpit.