Embarquez avec l’équipage TUI: une journée avec une hôtesse de l’air

Prendre l’avion en période de coronavirus nécessite certaines adaptations, mais heureusement, tout n’a pas changé. Comment notre équipage travaille-t-il dans ces conditions particulières? Sanne, une hôtesse de l’air de TUI aux Pays-Bas, nous emmène sur un vol qui relie Amsterdam à Curaçao.

La veille du vol

Mon trolley, dans lequel j’ai glissé quelques masques supplémentaires, est prêt et mon uniforme pend. Mon iPad est chargé. À bord, nous travaillons avec notre propre tablette, fournie par TUI. Elle contient des applications qui rassemblent toutes les informations indispensables pour effectuer un vol. Après avoir tout passé en revue, je ne me couche pas trop tard.

06h15: réveil et préparation

Après une bonne nuit de sommeil, je saute du lit avant même de faire taire mon réveil. Je prends une douche, une tasse de café et j’enfile ensuite mon uniforme. Une fois maquillée et les cheveux attachés, je quitte la maison à l’aube. Je synchronise à nouveau mon iPad pour vérifier qu’il n’y ait pas de modifications et que la porte d’embarquement n’ait pas changé.

08h45: arrivée à la porte d’embarquement D2 et briefing

Après avoir fait la route depuis Rotterdam, garé ma voiture sur le parking réservé au personnel, rejoint l’aéroport de Schiphol en bus et passé les contrôles de sécurité et d’identité, me voilà bien arrivée à la porte d’embarquement D2. Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, nous ne nous rejoignons plus dans la salle qui nous est réservée, mais directement à la porte d’embarquement. Les membres d’équipage se réunissent 70 minutes avant le départ et le chef de cabine démarre le briefing. Chacun prend connaissance de sa position à bord et nous effectuons ensuite les vérifications de sécurité. La cabine est prête.

09h30: embarquement

Il est l’heure d’accueillir les passagers à bord! Je me trouve au niveau de la porte avec mon collègue. Quel bonheur de pouvoir s’imprégner de l’ambiance et d’avoir un bref contact avec chacun. Quelques vacanciers sont à la recherche de sièges côte à côte et certains demandent pour s’asseoir à un autre endroit de l’appareil. En cette période, il est d’autant plus important que les voyageurs ne s’installent pas librement à bord. En effet, si nous apprenons par la suite qu’une personne était positive au coronavirus, nous devons être en mesure de tracer les passagers qui se trouvaient à proximité. Les parents avec des bébés reçoivent quant à eux des informations concernant la ceinture spéciale pour les tout-petits et le gilet de sauvetage. Curaçao, nous voilà!

10h35: décollage

Après avoir quitté le tarmac, nous effectuons la mise en place pour nos services. Les plats sont réchauffés, les collègues répondent aux questions des passagers et les trolleys sont remplis. Préparer de quoi boire et manger pour 300 passagers et faire le service à l’aide de 4 trolleys à roulettes est un jeu d’enfants pour nous, mais cela nécessite tout de même une certaine préparation. Aujourd’hui, nous sommes 8 à travailler. La cuisine de l’appareil peut donc paraître assez étroite. Mais il y règne une bonne ambiance et nous sommes bien coordonnés. En raison du coronavirus, nous ne volons que très peu. Pour nous, c’est donc un plaisir de pouvoir se retrouver à bord.

11h25: premier service de repas

Au menu du jour: du poulet! Après avoir distribué les repas aux passagers, nous découvrons la partie de leur visage cachée sous leur masque. C’est vraiment chouette, car 55 % de notre communication s’effectue grâce aux expressions faciales. Durant quelques minutes, nous pouvons ainsi voir comment les passagers se sentent réellement. Les interactions avec les vacanciers à bord de l’avion constituent une grande partie de notre travail. Nous remarquons qu’ils remettent rapidement leur masque d’eux-mêmes après avoir mangé. Nous ne devons pas leur rappeler et ils le gardent également durant le reste du vol.


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14h25: espace de repos pour l’équipage

Comme notre journée de travail est assez longue, il est nécessaire que nous nous reposions à un moment donné. Nos Boeing 787 Dreamliner disposent d’un espace de repos permettant aux membres d’équipage de dormir et de recharger leurs batteries durant le vol.

16h45: contrôle de la cabine et des toilettes

Nous effectuons régulièrement un tour de la cabine et des toilettes. C’est essentiel pour le service (y a-t-il suffisamment de papier WC?) et pour la sécurité des passagers (n’y a-t-il bien personne qui fume et les détecteurs de fumée ne sont-ils pas bloqués?)…

18h00: second service de repas

Un peu avant l’atterrissage, nous montons à nouveau nos trolleys pour un dernier service. Ensuite, nous fermons nos bars et nous nous préparons à atterrir.

19h20: « Cabin crew, prepare for arrival »

Lorsque nous entendons ce signal, nous préparons la cabine pour l’atterrissage. Nous procédons également au transfert pour l’Inbound Crew, l’équipage qui nous relaie à Curaçao et rentre à Amsterdam. Nous leur disons par exemple s’il reste suffisamment de boissons à bord et si tout va bien dans la cabine. Dès que le signal « Attachez vos ceintures » s’allume, nous effectuons un dernier contrôle de l’appareil. Ensuite, nous tamisons l’éclairage. Les passagers peuvent apercevoir l’île de Curaçao depuis leur hublot et l’enthousiasme grandit. Certains vacanciers rentrent enfin à la maison et pour d’autres, leur séjour tant attendu ne fait que commencer.

19h50: bon bini na Korsou

Lorsque l’avion a rejoint la porte d’embarquement et une fois le signal « Attachez vos ceintures » éteint, la sortie de l’appareil se fait par groupes de 10 rangées. Cela permet ainsi d’éviter que tout le monde ne soit l’un sur l’autre et de contrôler le flux des passagers à l’arrivée. Un dernier au revoir et un sourire qui, même caché sous le masque, reste bel et bien présent! Lorsque le débarquement est terminé, chaque membre d’équipage effectue un contrôle de sa zone et ramasse les ceintures spéciales pour bébés et les gilets de sauvetage. Voilà comment s’achève notre journée de travail. Il est maintenant temps de saluer nos collègues qui s’apprêtent à retourner à Amsterdam.

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