Notre hôtesse Marije en mission: ramener les passagers en toute sécurité
Avec la vague de coronavirus qui se répand dans le monde, la priorité de TUI est de ramener les 30 000 vacanciers en Belgique et aux Pays-Bas. Aujourd’hui, je fais partie du retour à la maison.
En mission avec le sourire habituel
Quelle agitation dans la crew room. C’est peut-être juste une impression, vu que j’ai passé les derniers jours principalement chez moi, ça fait un peu bizarre de se retrouver avec des gens. D’habitude, je fais la bise à mes collègues ou on se sert la main. Aujourd’hui, un clin d’œil et le TUI smile ont suffi. Nous lançons le briefing et discutons de notre mission. Une mission, cette fois c’est un peu à ça que ressemble notre vol.
Un silence assourdissant
Je marche avec mon équipe en direction de la porte d’embarquement dans un aéroport presque désert. Il est huit heures du matin. Normalement, c’est l’heure de pointe à Schiphol. Le vide autour de nous s’accentue encore dans l’avion. Les sièges sur lesquels devaient prendre place 298 personnes avides de soleil restent désespérément vides. Nous décollons donc vers les Canaries sans passagers.
Ici, je me sens hors d’atteinte
L’ambiance entre collègues est bonne. On est contents de se voir, d’être ensemble et de déballer notre ressenti dans les airs. Nous partageons nos inquiétudes pour demain, mais nous profitons surtout encore un peu de ce qui était normal avant tout ça: la vie dans notre bulle Boeing. Parfois je regarde dehors et je pense au virus qui se propage là en bas. Dans cette bulle dans le ciel, je me sens intouchable. Je me sens en sécurité.
Des questions, des inquiétudes, mais aussi des plaisanteries
Lors de l’embarquement, il est évident que nos passagers sont contents et reconnaissants. On me salue avec enthousiasme et on échange quelques mots par-ci par-là. Beaucoup d’entre eux sont partis à peine une semaine, d’autres ont pu profiter du soleil un peu plus longtemps, mais tout le monde a envie de rentrer. Logique. Tout était fermé dans les Canaries ces derniers jours. Ça ne donne pas l’impression d’être en vacances. Malgré tout, l’ambiance à bord était bonne. Entre tous ces lavages de mains, on discute, on plaisante, on pose des questions, on partage ses inquiétudes.
Au revoir, bon retour
Après quatre heures de vol, nous prenons congé de nos passagers. Je leur souhaite un bon retour et leur dit au revoir pleine de conviction. Les signes d’appréciation, de reconnaissance et le flot de compliments qui suit fait chaud au cœur.
Quand déploierai-je à nouveau mes ailes?
Le retour à Schiphol me bouleverse parce que je ne dis pas seulement au revoir aux passagers, mais aussi à mon travail. On opère les derniers vols et j’ignore quand je redéploierai mes ailes. Heureusement, j’ai fait partie de ce vol. Merci à tous ces passagers géniaux et à mes super collègues. On est à la maison.
Bien à vous,
Miss van Os